mes visites dans les expositions de Paris (et d'ailleurs)
24 Avril 2018
On connaît très mal, pour ne pas dire pas du tout, les peintres baltes des années 1890 aux années 1930. C’est la période où se construisent des traditions nationales dans ces pays sous la domination de la Russie (avant de devenir indépendants à la suite de la première guerre mondiale). Et on retrouve dans la peinture la même richesse et la même diversité qu’ailleurs : l’intitulé de l’exposition me semble donc réducteur, il ne s’agit pas que de symbolisme, on retrouve aussi par exemple des œuvres qui sont proches de certains aspects de l’expressionnisme. Tout n’est pas forcément novateur ou original, mais c’est un panorama diversifié et intéressant, qui met en évidence quelques spécificités de cette peinture balte, avec des thèmes récurrents : les mythes nationaux (parfois traités dans une forme un peu archaïsante), mais aussi beaucoup de travaux autour des thèmes de la douleur, de la maladie, de la mort ; et la nature et de très nombreux paysages, souvent vastes et vides, pas de traces de villes, c’est un monde encore extrêmement rural. Pas de vraie surprise ou de choc, mais on sent quand même une ambiance et une lumière nordique particulières. Intéressant !