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Promenades dans les expositions parisiennes

mes visites dans les expositions de Paris (et d'ailleurs)

« Picasso, chefs-d’œuvre » au musée Picasso

Les premières salles de l’exposition présentent, dans chaque salle, une œuvre emblématique, entourée d’étude, d’esquisses et de documents divers relatifs à la réception de l’œuvre et à son parcours ultérieur, ce qui est plutôt intéressant. Mais en progressant dans l’exposition, le caractère exceptionnel des œuvres présentées m’a semblé moins convaincant : le summum est atteint dans une salle consacrée à des « objets », parfois des simples papiers déchirés, dont le caractère génial n’a rien d’évident ; c’est donc un peu étrange de vouloir parler de « chefs-d’œuvre » tout ce qui a été touché par Picasso, alors qu’à mon avis, il s’agit à peine « d’œuvres ».

En outre, intituler une exposition « chefs-d’œuvre » de Picasso, alors que Guernica ne quitte pas Madrid, que les Demoiselles d’Avignon ne quittent pas New York, en ne montrant aucun tableau des périodes bleue et rose (je suppose qu’ils sont tous au musée d’Orsay, qui fait cette saison une exposition sur ce thème), en ne montrant aucun tableau cubiste (peut-être qu’ils sont tous cette saison au centre Pompidou, qui doit faire une exposition consacrée au cubisme), ça laisse songeur.

Bref, j’en retire le sentiment que cette exposition est tombée dans une ornière fréquente concernant Picasso, considérant toutes se productions comme géniales, alors qu’à mon sens, même si Picasso est un technicien hors pair, et qu’il est extraordinairement créatif, il a aussi été trop prolifique pour ne pas produire beaucoup d’œuvres qui sont en fait médiocres et de peu d’intérêt…

Alors, c’est formidable de voir « Science et charité », remarquable tableau fait par Picasso à 17 ans à peine, et qu’on n’a pratiquement jamais eu l’occasion de voir à Paris, mais mon sentiment global sur cette exposition est plutôt une déception…

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