« Et nos morts ? » à la maison Doisneau de Gentilly

La maison Doisneau trouve souvent des angles très originaux. Cette fois-ci, c’est sur la représentation des morts : pas le reportage de guerre, pas les faits divers, mais les morts ordinaires, les gens qui meurent dans leur lit ou à l’hôpital.

Photographier les grands hommes sur leur lit de mort était une forme très classique depuis la fin du XIXe siècle, mais la photographie accompagne aussi l’évolution des mœurs : la mort, dans la deuxième moitié du XXe siècle est devenue de plus en plus médicalisée, et de plus en plus invisible. Des traditions comme veiller les morts, comme la visite de tous les proches et des connaissances, disparaissent progressivement.

Mais la photographie continue d’interroger le mystère de la mort, ce passage si ténu d’un état à un autre, et de scruter la façon dont la société traite ses morts, en allant dans les hôpitaux ou les morgues…

Même si certaines images, montrant la dégradation des corps avant la mort et après, sont parfois saisissantes, ça fait une très jolie exposition, et qui donne à réfléchir !

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