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Promenades dans les expositions parisiennes

mes visites dans les expositions de Paris (et d'ailleurs)

Nicolas de Staël au musée d’art moderne de la ville de Paris

Le musée d’art moderne présente une rétrospective de la carrière de Nicolas de Staël (1914-1955), peintre dont le parcours s’étend sur une quinzaine d’années, avant son suicide à 41 ans. Il a cependant eu une production très abondante, et un succès commercial réel, comme en témoigne le nombre des œuvres présentées qui sont en mains privées (plus de la moitié).

L’exposition est essentiellement chronologique, ce qui donne une structure très compréhensible, car Staël (ou faut-il dire « de Staël » ? j’aurais cru qu’on dirait « de Staël », mais les textes de commissaires d’exposition disent « Staël », et certes la particule n’existe pas en russe, alors que le peintre est issu de l’aristocratie russe, et sa famille a fui la Russie au moment de la révolution de 1917) est passé par des étapes successives très identifiables. Il est venu à une peinture figurative après l’abstraction des débuts tout en gardant une distance par rapport à la reproduction du motif (en pratiquant une peinture par aplats de couleur géométriques, et avec une grande attention à la matérialité de la peinture), et a constamment approfondi sa recherche sur la composition, l’utilisation de la couleur, la lumière.

Si de Staël a suivi un itinéraire singulier, personnel, ne s’inscrivant dans aucune école (et l’exposition le présente bien comme tel, sans évoquer de liens avec d’autres artistes), il serait également certainement intéressant de rapprocher ses oeuvres de certains de ses contemporains : certains de ses paysages, avec leur subtile luminosité marine, m'ont fait penser à des tableaux d'Alfred Manessier, quand il s'inspire des lumières de la baie de Somme...

La surabondance des œuvres montre bien le sentiment d’urgence qui habitait le peintre, au risque que l’exposition donne finalement une impression de « trop, trop vite ». Peut-être cela est-il aussi à mettre en rapport avec sa fin tragique.

Une très belle exposition !

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