« Eblouissante Venise » au Grand palais

Le Grand Palais présente une exposition consacrée à Venise au XVIIIe siècle. C’est une période de grand éclat pour Venise, de raffinement, de luxe. Mais malgré les fêtes, les fières architectures, la délicatesse des arts décoratifs (mobilier ou costumes), on sent un malaise dans cette ville en représentation, où tout semble artificiel, sans âme. Les masques du carnaval, la passion des jeux de hasard, ne m’empêchent pas de trouver la peinture ennuyeuse, qu’il s’agisse des vues urbaines ou des scènes mythologiques ou religieuses, qui sont statiques même quand les personnages sont censés être en mouvement…

En fait, Venise vit ses derniers feux, c’est un monde qui est déjà mort et qui ne le sait pas. L’époque où Venise était la puissance dominante en Méditerranée est révolue depuis longtemps, et en 1797 elle sera obligée de se rendre sans gloire aux armées de Bonaparte.

Quelques bémols aussi concernant la muséographie : certaines pièces sont présentées dans des recoins où non seulement elles sont trop peu éclairées, mais les visiteurs se gênent mutuellement dans ces espaces exigus ; et l’éclairage de quelques tableaux très hauts, mal placé, rend difficile de les voir sans reflets gênants. Pour finir, je dois avouer que je n’ai pas vu l’intérêt des installation d’art contemporain présentées au milieu de l’exposition…

Mais ce côté fin de siècle, cette décadence si vénitienne, c’est intéressant...

Eblouissante Venise!

Héritière de longs siècles de domination sur la Méditerranée, la Venise du XVIIIe siècle a perdu de sa puissance politique et commerciale et de son influence. Cependant, la production des art...

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