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Promenades dans les expositions parisiennes

mes visites dans les expositions de Paris (et d'ailleurs)

André Kertész à la maison Doisneau de Gentilly

L’exposition est concentrée sur la pratique de Kertész au début des années 1930, avant son départ pour les Etats-Unis en 1936. Kertész est alors à Paris (même si on voit dans l’exposition quelques photos hors de la région parisienne).

La fin des années 1920 et le début des années 1930, c’est le moment où sort le Leica, au format 24x36, un appareil photo de taille réduite, à travers lequel on vise au lieu de porter l’appareil photo sur le ventre : cela change donc la posture du photographe, à la fois par sa maniabilité, qui permet au photographe d’être plus mobile et plus discret, et parce que ça modifie le lien entre le photographe et ce qu’il photographie, en le regardant en face…

Cela permet au photographe, à côté de son activité de reportage, de prendre des photographies à l’impromptu, à l’occasion de ses promenades, au hasard des petits événements et des paysages de la vie urbaine.

Kertész, à sa mort, avait donné à la France l’ensemble de ses archives et de se négatifs. Cela permet donc un travail de recherche sur l’ensemble des photos qu’il a prises, et pas seulement celles qu’il a publiées, et en ayant une approche par pellicules pour voir comment il prend des séries de photos. L’exposition présente donc des tirages modernes réalisés à partir des négatifs numérisés, et c’est passionnant : on voit le travail sur le cadrage et l’angle de vue, quand Kertész réalise plusieurs photos du même sujet, en changeant légèrement de point de vue, et ça débouche sur des photos à la fois très proches et qui ne mettent pas en évidence les mêmes éléments et les mêmes liens entre eux.

Enfin, l’exposition présente également un diaporama tout à fait fascinant, où défilent en intégralité les pellicules de certaines de ces déambulations, et on y voit à la fois les sujets sur lesquels il s’arrête en prenant deux ou trois photos (qui sot légèrement différentes et n’expriment finalement pas la même chose), et la diversité de ce qu’il voit et de ce qu’il veut montrer…

Une très belle exposition, vraiment passionnante !

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